Prix du Concours International du Court-métrage
Le Prix du concours international du court-métrage francophone ou sous-titré en français récompense un film réalisé par un élève d’école de cinéma ou un premier film. Valeur du prix : 2000 €.
Le jury, composé de professionnels du cinéma et de l’audiovisuel, choisit le meilleur court-métrage parmi une centaine de films en compétition reçus du monde entier.
Le prix est remis lors de la soirée d’ouverture du festival du film.
Les étudiants qui ont été récompensés les années précédentes venaient des écoles suivantes : La Fémis, Louis Lumière, Centre privé européen de formation à la production de films, 18 Frames (école danoise), Ecole de la Cité., etc.
Les membres du jury de cette année
Présidente : Mélanie Doutey, actrice et réalisatrice
Roxane Mont-Sargues, programmatrice chez Gaumont-Pathé
Sipan Awanis, réalisateur et professeur chez SAE Institute
Abdenioure Ziane, scénariste
Jérôme Momcilovic, journaliste et critique de cinéma
Bruno Cras, journaliste et critique de cinéma
Laurence Godon, programmatrice à France Télévisions
Raphaël Pollart, directeur d’exploitation des cinémas Ariel
Francis Lebris, programmateur des cinémas Ariel
Valérie Cordon, adjointe au Maire déléguée aux Affaires culturelles
Laurence Inçaby, directrice du Pôle culture
crédit photo : Olivier Vigerie
Trois questions à Mélanie Doutey, comédienne et présidente du jury du concours international du court-métrage
Qu’est-ce que cela représente pour vous de présider le jury du concours international de court-métrage ?
M.D : « C’est bien sûr honorifique. Le court est un exercice complexe et je suis ravie que ce festival permette de le mettre en lumière. Ce qui me plaît surtout, c’est la rencontre avec de jeunes réalisateurs, l’échange avec des talents qui se lancent dans le cinéma. Pour beaucoup, cela reste un premier pas professionnel, un moment qu’on n’oublie jamais même bien des années après ».
Il y a un an vous avez sorti un court-métrage, Avanti. Est-ce un genre qui mérite d’être davantage valorisé ?
M.D : « Je l’ai vécu alors je peux en parler. Réaliser un court-métrage n’est pas si simple. En un laps de temps très court, il faut trouver un scénario qui tienne la route et embarque acteurs comme spectateurs et fasse surgir des émotions…C’est une vraie forme d’art qui permet d’apprendre l’écriture cinématographique. Pour moi, cela a été une très belle expérience : mettre en avant de jeunes acteurs, écrire seule sur une idée saugrenue et trouver le subtil équilibre entre ce qui nous tient à cœur et le message qui peut atteindre le public. C’est très bien de promouvoir le court à travers des festivals comme celui de Rueil ».
Le cinéma traverse une crise. Un festival comme celui de Rueil est-il un outil efficace pour convaincre les gens de retourner en salles ?
M.D : « Oui, tous les rendez-vous culturels sont essentiels ! Nous avons tous besoin de sortir de notre quotidien, de partager des émotions. Il y a comme un rapport divin à la fiction, cela participe de d’équilibre profond de l’humanité. Aller au cinéma comme au théâtre ou au musée, c’est un cadeau que l’on s’offre. La culture n’est pas élitiste, au contraire. A chacun de s’en emparer ! Et cela commence dès le jeune âge ».
Source : Rueil Infos janvier 2023
Les films en compétition
Pas l’cœur assez grand – Hélène Rosselet-Ruiz
2022 – 18min
Tom vit tiraillé entre ses parents divorcés qui se disputent sans cesse. Son seul confident est le chien de son père, qui ne supporte pas l’animal.
Les cheveux longs – Sophie Muller
2020 – 19min
Comme tous les jours, Louise lave les cheveux de sa petite-fille Tiphaine. Pour cette dernière, c’est le shampoing de trop : elle aimerait bien que sa grand-mère la laisse respirer. Mais pour Louise qui l’a élevée, difficile de lâcher prise.
Pour mon fils – Mathilde Jouaud
2022 – 12min30
Dans un monde où acheter et posséder sont synonymes de bonheur, une mère peine à acheter une console de jeux vidéo pour le Noël de son fils.
Cordes sensibles – Guillaume Lijour
2022 – 17min
C’est le début de l’été, Lucile passe le temps comme elle peut. Alors qu’elle flâne dans un magasin de musique, la confusion s’installe dans son esprit quand elle aperçoit Mona, une jeune femme à l’aura électrique.
Numéro 10 – Florence Bamba
2020 – 12min20
Awa, étudiante en droit, se passionne pour le football qu’elle pratique dans son quartier. Sa passion n’est toutefois pas du goût de tout le monde.
La poule noire – Marion Clauzel
2022 – 13min12
Dans la chaleur de la maison de vacances, Auguste, 4 ans, se sent délaissé par sa mère et reporte son attention sur la poule noire. Il se rend chaque matin au poulailler, pour être le premier à ramasser l’œuf. Mais un jour, le nid demeure désespérément vide…
Ma paire – Jasmin Celasco
2022 – 20min
Winkenson prend la nouvelle paire de son grand frère pour aller au lycée. Fritznel, très énervé, part au lycée de son petit frère pour récupérer ses baskets en l’humiliant devant une foule d’élèves.
Le court-métrage primé ce jeudi 26 janvier
Marion Clauzel a remporté le Prix du concours international du court-métrage francophone avec son premier film La Poule noire. C’est l’actrice Mélanie Doutey qui le lui a remis en présence du réalisateur Arnaud Desplechin et de Valérie Cordon, adjointe au maire déléguée aux Affaires culturelles.